Le Bilan Neuropsychologique
Effectuer un bilan neuropsychologique se fait souvent après des mois, parfois des années de difficultés. Cela demande de faire confiance à la personne qui l’effectue, et donc d’être bien informé.
-
Le bilan neuropsychologique chez l’enfant et l'adolescent consiste à évaluer les processus mentaux reliés à la connaissance (comme le fonctionnement intellectuel, l’attention, la mémoire, le langage …).
Il permet d’identifier les forces, les points de fragilités, et contribue à un diagnostic qui ne peut être posé que par un médecin. Si besoin est, je peux vous fournir des contacts de médecins, dans la région Ile de France.
Une évaluation du fonctionnement intellectuel (le WISC-V), est le point d’entrée de toute évaluation neuropsychologique.
-
En cas de difficulté scolaire, le bilan permet de comprendre ce qui entrave les apprentissages, et de légitimer la mise en place d’aménagements adaptés. L’analyse a pour but de faire la différence entre les causes et les conséquences.
Par exemple, un trouble des apprentissages (trouble DYS) entraine souvent des difficultés en attention, et peut faire penser à tort que la problématique de l’enfant est liée à un manque de motivation, ou de concentration.
Cela peut générer un mal être chez l’enfant, lui faire se sentir « nul » et créer des blocages à l’école. Le but est alors de briser le cercle vicieux avec des aménagements appropriées.
En cas de redoublement, les établissements scolaires ont pour obligation légale de mettre en place un PPRE (Plan Personnalisé de Réussite Educative). Ce plan doit proposer des aménagements spécifiques pour soutenir la scolarité. Un bilan neuropsychologique a alors tout son intérêt.
-
Le ou les parents sont reçus en présence de leur enfant, lors d’un rdv au cours duquel nous échangeons sur le parcours de développement de l’enfant. Au cours du même rdv, la passation du test se fait sous forme de jeux, pendant environ 1h30, en effectuant des petites pauses. Cette passation peut se dérouler en plusieurs sessions pour les enfants en grande difficulté de concentration.
Ce temps de passation est aussi l’occasion d’échanger avec l’enfant sur ses ressentis et ses besoins.
Une analyse détaillée est ensuite rédigée, et restituée une dizaine de jours plus tard, sous forme de bilan. La présentation du bilan permet d’expliquer l’analyse, et d’exposer les aides appropriées. Le document est également envoyé aux parents, en version numérique, par courriel.
-
5 grands domaines sont investigués : Le langage, le raisonnement spatial, la mémoire, le raisonnement logique, la vitesse graphique et visuelle. Un score final est obtenu (le quotient intellectuel total, ou QIT). Ce chiffre n’est pas ce qui nous intéresse le plus, mais l’analyse détaillée qui en découle.
L’histoire du développement de l’enfant fait partie de l’analyse, ainsi que les évènements importants dans sonhistoire personnelle.
-
En cas de difficultés spécifiques repérées au sein du test, je peux proposer des aménagements spécifiques (comme des dictés à trou, un tiers temps aux examens…).
Il m’est également possible de vous orienter vers un professionnel spécialisé dans le domaine qui fait défaut.
Le bilan peut mentionner la nécessité de mettre en place un PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Educative) ou PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé), avec une liste d’aménagements rédigée par mes soins. Il permet aussi de se positionner sur la nécessité de demande d’aide extérieure en classe, comme une AESH (Accompagnement d’Elève en Situation de Handicap).
-
Vous aurez accès aux différents plans d’accompagnement expliqués en détail en cliquant sur le lien : https://www.monparcourshandicap.gouv.fr/scolarite/ppre-pai-pap-pps-en-quoiconsistent-les-differentes-possibilites-dappui-la-scolarisation
-
La constitution d’un dossier auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) est explicitée, en cliquant sur le lien https://www.monparcourshandicap.gouv.fr/scolarite/pourquoi-et-comment-deposer-undossier-aupres-de-la-mdph
La passation d’un bilan neuropsychologique est nécessaire pour la constitution du dossier.
La psychothérapie pour enfant
-
« Depuis quelques temps, mon enfant fait des colères, n’obéit pas, c’est éprouvant »
« J’ai l’impression que mon enfant souffre, il dort mal, il pleure souvent, il semble anxieux »…
« il ne veut plus aller à l’école, je n’arrive pas à le réconforter ».
Autant de phrases qui expriment un besoin de soutien. Lorsque des difficultés entravent la relation parent-enfant, la vie sociale de l’enfant à l’école, ou s’il manifeste des symptômes comme des énurésies, terreurs nocturnes, anxiétés, colères importantes et répétées, manies de propreté, trouble alimentaire… il peut être utile d’être accompagné.
Pour ce faire, je pratique les principes de la psychothérapie de famille.
-
La psychothérapie systémique est axée sur la communication entre les membres de la famille, et la prise en considération de l’environnement global d’un individu.
Nous partons aussi du principe qu’un comportement inadapté a pour fonction de s’accorder face à une situation difficile.
Il est fréquent que les conflits au sein de la famille se construisent au travers des réactions, générées par des pensées et des émotions qui ne reflètent pas forcément les intentions de chacun.
Par exemple, un enfant qui crie très fort parce qu’il a peur, peut donner l’impression d’agresser, de rejeter, ce qui peut générer une réaction défensive de la part de l’adulte qui ne fait qu’amplifier la peur de l’enfant.
De même que si un enfant se met en danger en traversant la route sans regarder, ses parents peuvent, sous le coup de l’émotion, lui parler d’une façon très autoritaire, voire
brutale, ce qui peut être interprété comme un rejet de la part de l’enfant, et lui faire peur…
La thérapie de famille et systémique a pour fonction de comprendre et désamorcer ensemble la mise en place d’un cercle vicieux.
-
La psychothérapie accompagne l’enfant, au travers de deux mouvements :
- L’écoute de ce que les parents expriment, et un échange, durant la première partie, ou tout l’entretien, selon les situations. Il est possible de venir en présence de l’enfant ou sans ce dernier lors du premier rdv.
- L’accompagnement de l’enfant, qui a pour but de lui permettre d’accéder à sa vie interne, et le soutenir dans l’expression de ses émotions, l’aider à déposer ses angoisses, et lui apporter une réassurance, au sein d’un cadre bienveillant.
En tant que psychologue, je vais prendre en compte, le stade de développement de votre enfant, pour m’accorder à ce dernier.
-
Le mot « Enfant » veut dire « qui n’a pas la parole ». L’enjeu thérapeutique consiste à extraire une parole, et cela est bien spécifique.
Entre la naissance et la 5ème année, l’enfant connait de nombreux changements, et construit sa personnalité. Il met en place l’élaboration de sa propre pensée, et doit se confronter aux expériences de séparation pour s’individualiser, ce qui peut donner lieu à des attitudes d’opposition avec l’entourage, qui prennent effet vers l’âge de deux ans. Ce que l’on nomme le « terrible two ».
Des évènements déséquilibrants la vie de famille (décès, arrivée d’un nouvel enfant, divorce, changement d’école…), ou encore l’histoire de la famille, peuvent venir déstabiliser le développement de l’enfant.
Avant 5 ans, les émotions sont ressenties de façon intense par l’enfant, dans le corps, sans parvenir à les relier à une pensée.
Les troubles peuvent se manifester par des comportements difficiles à comprendre et à gérer.
J’utilise des outils comme le dessin, l’argile, les jeux de rôle marionnettes que l’enfant appréhende naturellement, pour projeter ses émotions et représentations internes.
-
A partir de 6 ans, l’enfant commence à intellectualiser ce qu’il vit.
La socialisation se développe, les relations d’attachement et les amitiés qu’il construit, font partie de son développement.
La psychothérapie peut davantage utiliser la parole. Elle consiste à aider l’enfant à reconnaitre et verbaliser ses propres émotions, ainsi qu’à les relier à ses perceptions physiques.
A partir de cet âge, il est possible d’accompagner l’enfant dans l’expression de sa propre pensée. Les croyances qu’il a construites, vis-à-vis de ce qu’autrui peut penser de lui, sont investiguées, ainsi que les représentations qu’il se fait de sa famille et de lui-même, et les interprétations qui en découlent.
TDAH : Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité chez l’enfant
-
Le trouble de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDAH), est un trouble comportemental et neurologique.
3 symptômes peuvent se manifester de façon prédominante, à des degrés variables : L’inattention, l’hyperactivité, l’impulsivité.
Les enfants et les adolescents qui souffrent de TDAH rencontrent souvent des difficultés sur le plan scolaire, puisqu’ils ne parviennent pas à rester attentifs en classe, sont souvent distraits, et peuvent beaucoup bouger. Malgré les efforts qu’ils font pour s’adapter, ils peuvent rencontrer des difficultés à apprendre et à faire leurs devoirs, et ont du mal à se comporter correctement à la maison, en classe ou dans d'autres lieux.
Cela entrave souvent, l’estime d’eux même, et génére une souffrance psychique qui peut s’exprimer par de la colère, du rejet vis-à-vis des apprentissages, et encore un repli sur soi.
On observe des différences en termes de fonctionnements cérébral, telles que la surproduction d’hormones, ou encore des dysfonctions au niveau de la transmission de la dopamine et de la sérotonine. La médication du trouble de l’attention fonctionne sur ce principe.
-
Le traitement du TDAH fait partie de la classe des psychostimulants, agissant sur les hormones en dopamine et sérotonine, qui jouent un rôle important vis-à-vis de l’attention, de la mise en mouvement, de la motivation. Une médication agit sur les symptômes, en améliorant les facultés en attention, mais n’est pas curatif.
Il ne peut être prescrit que par un médecin psychiatre, ou pédiatre, après avoir exclu la présence d’autres troubles pouvant générer des problématiques attentionnelles. Un traitement n’est pas indiqué chez tous les enfants présentant un TDAH, et doit être prescrit en complément de mesures éducatives, psychologiques et sociales appropriées déjà proposées ou mises en place.
Une analyse du fonctionnement neuropsychologique et psychologique est primordiale pour poser un diagnostic, et proposer ce type de traitement.
-
Le premier bilan à effectuer est un test en raisonnement général (WISC-V). Il permet d’exclure la présence d’autres troubles pouvant impacter l’attention, comme un trouble des apprentissages.
Lors du premier bilan, l’attention est directement sollicitée au travers des épreuves de mémoire, et indirectement au sein d’autres exercices.
Un seul bilan peut suffire si les aides proposées sont assez efficaces. Parfois, une investigation plus poussée est nécessaire afin de mieux cerner le fonctionnement attentionnel de l’enfant, et d’élaborer un diagnostic de trouble de l’attention, qui légitimerait davantage d’aide. Un second bilan est effectué pour tester plus directement l’attention avec un complément de questionnaires spécifiques. Le diagnostic final ne peut être réalisé que par un pédiatre ou pédopsychiatre, qui s’appuie sur les bilans réalisés.
HPI : Le Haut Potentiel Intellectuel
-
Un fonctionnement à haut potentiel (HPI), est caractérisé par un fonctionnement intellectuel spécifique au sein des apprentissages.
Des spécificités cérébrales existent, telles que la rapidité et l’efficacité en termes de traitement, particulièrement pour les apprentissages nouveaux et plus complexes.
Les acquisitions (langage, lecture, écriture, maîtrise des nombres) se font plus précocement, par rapport aux autres enfants.
La vitesse de traitement est très souvent reliée à un fonctionnement « intuitif ». En conséquence, ces enfants ont tendance à donner directement un résultat en calcul sans forcément savoir expliciter leur raisonnement.
-
Cela permet de mieux comprendre la façon dont un enfant apprend, et de mettre en place des adaptations comme un saut de classe, ou un décloisonnement au sein des apprentissages c’est-à-dire, proposer à l’enfant de rester dans la même classe que son groupe d’âge, en lui apportant des exercices plus complexes dans certaines matières.
La spécificité du HPI requiert certains aménagements, comme éviter la répétition des exercices, ou alléger l’écriture, si un écart important entre la vitesse graphique et la réflexion est observé.
Cela permet aussi de donner un sens à certains comportements impulsifs (en raison du besoin de rapidité), et de rassurer l’enfant sur le décalage qu’il peut ressentir vis-à-vis de ses pairs.
Si besoin est, je peux échanger avec l’école par rapport aux aménagements afin d’aider à la prise de décision.
Pour aller plus loin :
« Le haut potentiel en questions » de Brasseur, et Cuche ».